Histoire de l’établissement

Admirablement situé entre sa forêt et la Boutonne, Chizé offre deux atouts majeurs : le calme et la nature.

Son nom, d’origine gallo-romaine, est la traduction moderne de « domaine de Catus », il indique donc une occupation humaine du lieu remontant au temps des Gaules pour le moins.

En 960 la localité est devenu Chezaco, puis en 1020 Castrum Casiacum.

Cette dénomination est importante, le mot casturm indiquant la présence d’une tour de défense.

Cette tour fut remplacée plus tard par un puissant château fort qui sera à l’origine de la quasi-totalité de l’histoire locale.

Dominée par son donjon et enfermée dans des murailles, la localité contrôle d’importantes voies de communications et sera bien évidemment l’objet d’incessantes convoitises que lui coûte son emplacement stratégique.

Pris et reprise plus d’une dizaine de fois, Chizé est le 21 mars 1373 le théâtre d’une bataille. Sur le plan des forces en présence cette bataille reste relativement limitée, mais elle aura des conséquences militaires très importantes. Au soir de ce jour, le vainqueur, Bertrand Duguesclin, s’ouvre la voie qui lui permettra en quelques mois de chasser les Anglais du Poitou et de Saintonge.

Environ deux siècles plus tard, Chizé sera de nouveau au centre d’enjeux stratégiques importants mettant aux prises catholiques et protestantes et en 1587, Henri IV et le prince de Condé reprendront la localité.
Le château dont seul subsiste le tertre fut démantelé vers 1570 sur ordre d’Henri III. De nombreux rois, Richard Cœur de Lion, Charles VII, François 1^er, Henri IV et Louis XIII séjournèrent à Chizé.
Quant à l’église elle a beaucoup souffert des vicissitudes des guerres. Elle est sans grande valeur architecturale. Seul le portail de style renaissance, daté de 1536 et attribué à Mathurin Berthommé présente quelque intérêt.
Etablie au XI^ème siècle par les comtes du Poitou, l’aumônerie St Jacques fut réunie à l’hôpital civil en 1695 en vertu de lettres patentes de Louis XIV. Elle est devenu la maison de retraite « Les Lauriers Roses » de Chizé.